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INTER 87 FSU Section du Conseil départemental de la Haute-Vienne

Intervention de la FSU lors du CTP du 12/06/14

13 Juin 2014 , Rédigé par fsu-cg87 Publié dans #Mobilisations locales, #CT

Ce CTP s’ouvre dans des conditions particulières et cela pour deux raisons.

La première, parce que nos syndicats, qui représentent plus de 80% des agents qui se sont exprimés aux dernières élections professionnelles, sont privés depuis 5 mois de tout dialogue social. Il ne s’agit pas comme cela a été dit de problèmes de cour d’école ou de problèmes subalternes ; il s’agit de problèmes très sérieux et parfois même graves qui ont conduit des agents a présenté tous les signes de souffrance au travail, faute d’espoir, faute de reconnaissance professionnelle de leur investissement ; des agents qui doivent faire face à des réorganisations petites ou grandes, incomprises mais surtout incompréhensibles.

Nous mêmes, militants syndicaux parfois depuis de longues années, profondément attachés à notre collectivité et à ses agents qui en assurent le fonctionnement au quotidien, partenaire d’un jour, félicités encore hier pour notre engagement dans la protection sociale complémentaire et la création du COS, nous ne pouvons accepter  la manière dont notre engagement et nos propositions sont aujourd’hui considérés.

Commission administrative paritaire ou les ratios votés ici en CTP et par l’assemblée ne sont pas respectés et ont pénalisés plus de 50 agents en 2014 , deux notes liberticides sur les heures mensuelles d’information, interception d’un tract de compte rendu de CTP entre son envoi à la reprographie et son impression, refus de prendre en compte les droits des assistantes familiales sur leurs frais de déplacement, le droit à congés annuels, laboratoire départemental connu nationalement hier et aujourd’hui en survie, personnels de l’ancien parc de l’équipement n’ayant plus le matériel pour assurer l’entretien des véhicules, contrats d’avenir remplaçant des agents juste partis en retraite, TISF auxquelles il est refusé l’accès en B prévu par le gouvernement, collègues du CDEF sans réponse sur l’avenir de leurs structures après le rachat du Chinchauvaud, pinaillage insupportable et contrôle bureaucratique sur les activités de tous et de chacun qui trouve sa concrétisation dans la monté en puissance exponentielle du contrôle de gestion et cela par dessus toutes les directions, difficultés majeure pour mettre en place le ½ de secrétariat COS car celui ci ne sera pas remplacé  …

Et puis des réorganisations encore et encore, sans consultation préalable des instances paritaires, sans même de contacts en amont avec les représentants des personnels, comme cela a été le cas pendant des années.

Non, nous ne sommes ni dans une logique de « surenchère revendicative » ou « d’affrontement » pour imposer « un inconcevable système de cogestion » comme cela nous a été répondu.

Nous revendiquons simplement la place que nous accorde le statut général de la fonction publique dans son titre premier ; c’est à dire le droit à la participation et que notre parole ne soit pas simplement écoutée mais entendue.

Depuis plusieurs semaines nous tentons en vain d’obtenir des réponses claires sur tous ces sujets. Et maintenant nous sommes au cœur d’un conflit social depuis le 27 mai 2014. Plusieurs signes aujourd’hui démontrent que peut être les temps changent….. Mais nous le disons ici les personnels attendent, non pas de vagues promesses, mais des annonces fortes à ce CTP. Des annonces qui démontrent que le dialogue social est de retour mais aussi qu’ils sont entendus. C’est pour cela que nous avons inscrit à l’ordre du jour de ce CTP nombre de questions issues de l’assemblée générale que nous avons tenue le 12 mai.

Alors que notre collectivité est menacée de disparition, et que dès le 1er janvier 2017, au moins 800 agents sont amenés à rejoindre la grande région fusionnée (Limousin, Poitou Charentes, Centre) il faut conforter nos services, nos statuts et nos conditions de travail. Nous espérons ici que nous pourrons annoncer de bonnes nouvelles à nos collègues dès aujourd’hui.

 

C’est pour nous l’occasion donc d’aborder maintenant la seconde motivation de notre intervention.

Si le projet de réforme territoriale est menée à son terme, nous allons vivre des moments difficiles, des services vont être déstructurés, des équipes professionnelles vont être éclatées. Le tout pour un projet incohérent, précipité en contradiction avec les engagements pris et répétés par le Président de la République, encore début janvier 2014.

Des militants de nos organisations syndicales ont participé à la construction de ce département : harmonisation des primes, des avancements, contrat social, fusion des bureaux de personnels, accord temps partiel, service des œuvres sociales … demain nous allons faire face à la démolition programmée de notre collectivité. C’est avec colère que nous subissons les annonces de ce cahot institutionnel sans véritable projet, a contrario de l’enthousiasme qui nous portait dans les années 80 et 90.

Notre syndicat fera tout pour s’opposer à cette réforme qui n’est pas la bonne, qui ne fera aucune économie, affaiblira la démocratie locale et met en péril l’exercice équitable de compétences par des gestions éclatées entre intercommunalités et régions fusionnées. Le projet de loi, qui sera soumis au conseil des ministres le 18 juin confirme toutes nos craintes. Pour toutes ces raisons nous souhaitons que, dès que seront connus les premières annonces du gouvernement, notre collectivité nous réunisse régulièrement pour faire le point des informations et des négociations en cours.

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