Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
INTER 87 FSU Section du Conseil départemental de la Haute-Vienne

Courrier envoyé à la Présidente du Conseil Général concernant la situation des assistantes familiales

12 Septembre 2012 , Rédigé par fsu-cg87 Publié dans #Assistants Familiaux

Limoges, le mercredi 12 septembre 2012

A Madame la Présidente du Conseil général

Copie à Monsieur le Directeur général des services

Copie à Madame la Directrice du Pôle Solidarité Enfance

Madame la Présidente,

Nous avons l’honneur d’attirer votre attention sur la situation des assistantes familiales et notamment sur la suite donnée très récemment aux graves erreurs faites lors de la mise en place de la formation obligatoire post recrutement de 240 heures, qui doit conduire au diplôme d’Etat.

Sur les conditions d’accès au diplôme d’Etat :

Lors de notre entretien du 20 juin 2012, au delà de votre proposition d’accès au diplôme d’Etat par la voie de la Validation des Acquis de l’Expérience, vous n’aviez pas exclu notre proposition de revoir avec l’Etat et le CNFPT les conditions qui permettraient aux 100 collègues concernées de pouvoir être présentées au diplôme, dans les conditions de la voie classique.

Dans cette optique, nous pensions qu’il serait judicieux de négocier une formation de remise à niveau pour les 50 agents de la première promotion qui ont terminé leur cycle de formation de 240 heures afin de passer les épreuves du diplôme d’Etat. Cette mesure pourrait être étendue à la seconde promotion actuellement en formation mais qui ne pourra pas non plus passer les épreuves du diplôme d’Etat dans les conditions actuelles..

Or, nous avons appris, dans les jours qui ont immédiatement suivi notre entretien du 20 juin 2012, que les collègues de la première promotion avaient participé à une réunion au Conseil général où siégeaient également des personnes représentant le CNFPT et l’Etat. A cette occasion, les interlocuteurs présents ont uniquement présenté la voie de la VAE et un calendrier de formation élaboré jusqu’en mai 2013. Ils ont précisé que les inscriptions étaient limitées au mois de juillet 2012 ! La première réunion pour engager la VAE ayant lieu le 6 septembre 2012.

Sur la forme, nous sommes très surpris d’avoir appris a posteriori, alors que depuis des mois nous demandons qu’une solution soit négociée, l’existence de cette réunion sur un dossier aussi important. Une réunion, au cours de laquelle des décisions ont été annoncées, et qui démontrent qu’elles étaient prises administrativement en amont de notre entretien du 20 juin 2012 au cours duquel nos propositions avaient été entendues.

Jamais le 20 juin, ce plan n’a été évoqué. Au contraire, nous étions sortis de l’audience avec l’espoir que notre administration tenterait d’explorer cette autre voie, nettement plus positive pour les assistantes familiales.

Nous avons de ce fait de nombreuses interrogations et constats sur ce dossier :

- Combien de collègues sont inscrites à ce jour ?

- Combien d’assistantes familiales vont pouvoir accéder à cette formation par la VAE au regard des conditions légales exigées : ancienneté professionnelle de 3 ans, expériences dans au moins deux domaines professionnels spécifiques.

- Comment et où sera organisée la garde des enfants des assistantes familiales pendant ces périodes de regroupement ?

Enfin, nous renouvelons  notre demande de solution de rattrapage avec des formateurs agréés, en lien avec l’Etat mais aussi avec les principales intéressés, les assistantes familiales des promotions concernées et les représentants des organisations syndicales.

Sur les placements et la précarité professionnelle:

Nous sommes toujours alertés par des assistantes familiales, qui sont en attente, et qui n’ont pas de placement, ou auxquelles ne sont proposés en urgence que des accueils ponctuels d’adolescents relevant de prises en charge très lourdes ; jeunes qui ne font que des séjours très courts dans les familles (fugues, violences etc…), et dont on peut se demander quel est le véritable intérêt.

Du mécontentement mais également parfois de la démoralisation, sont constatés chez nos collègues assistantes familiales, face à la gestion et à la nature des placements. Nous souhaitons que les assistantes familiales retrouvent un maximum de sérénité professionnelle dans leur travail. L’inquiétude permanente sur l’avenir de placements parfois très courts, le peu de lisibilité sur le mode de recrutement développe légitimement des interrogations sur la professionnalisation de l’accueil familial voulu par tous. Une profession dont tout démontre qu’elle n’a jamais été soumis à une précarité professionnelle aussi grande.

Pour toutes ces raisons, nous souhaitons que, dans le cadre de la réorganisation, soit maintenant mis à l’ordre du jour la gestion des placements familiaux.

Sur les frais de déplacements :

Les assistantes familiales ne possèdent aucun décompte des frais qui leur sont remboursés. Des collègues déclarent des frais déplacements, mais ne perçoivent pas les sommes correspondant au remboursement de ceux ci. Il serait juste que le détail des sommes réellement remboursées leur soient fourni.

 

Dans l’attente de votre réponse, veuillez recevoir, Madame la Présidente, nos salutations distinguées.

Le secrétaire adjoint de la section syndicale

Daniel Clérembaux

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :